Tous les ans, chaque québécois produit plus de 700 kg de déchets. À partir de ce chiffre, un peu moins de la moitié se retrouvent dans les bacs de recyclage. Et après ? Il est parfois difficile de tracer la suite du parcours.
Chez Myni, limiter le gaspillage fait parti de nos valeurs, nous avons donc décidé de nous pencher sur la question du tri sélectif. Découvrez les réponses à toutes vos questions sur le recyclage et apprenez comment améliorer vos gestes de tri au quotidien.
Revisitons d’abord les bases. Au Canada, le papier et le carton sont les matières les plus recyclées par les résidents, et de plus en plus d’emballages sont passés du plastique au papier au cours des dernières années. Attention à ne pas placer d’autocollants, de tirages photos, d’enveloppes à bulles ou encore de couches (et oui, l’erreur est fréquente !) dans votre bac bleu.
Vous pouvez recycler la plupart des métaux tels que l’acier et l’aluminium. Veuillez cependant noter que les bombes aérosol ne sont pas recyclables partout. Pour les bocaux en verre avec un couvercle en métal, pensez à séparer les deux matières pour faciliter le tri.
En parlant du verre, saviez-vous que c’est l’une des matières qui entraîne le plus d'erreurs au moment du triage ? Notamment parce que les gens ont tendance à recycler la vaisselle cassée, qui n’est pas recyclable comme les bouteilles et les pots. Faites donc le bon geste la prochaine fois que vous effectuez une maladresse au moment de ranger les verres à vin !
Abordons maintenant le sujet délicat du recyclage du plastique. Si vous observez bien tout emballage plastique, vous verrez un symbole accompagné d’un numéro.
Ce sigle est une aide précieuse pour vous aider à déterminer à quel type de plastique vous avez affaire, et si vous devez le recycler ou non. Par exemple, le PET (ou de son joli nom, le polyéthylène téréphtalate), correspond au plastique recyclable d’une bouteille plastique, de certains pots de yogourt et d’autres plastiques rigides.
Les matériaux les moins recyclables sont les numéros 3, 4, 5 et 7; selon votre province, ils peuvent tout de même aller dans le bac de tri. Le n°6 (polystyrène) n’est pas du tout recyclable en zone résidentielle et doit aller à la poubelle.
Pour finir, sachez également que le plastique à usage unique a été interdit en 2022 au Canada. Très peu recyclable, cette matière se retrouve souvent dans les océans, c’est pourquoi beaucoup de provinces ont pris la décision de l'interdire. Si la quantité de plastique que vous utilisez vous inquiète, essayez de participer au Plastic Free July, un mouvement international qui encourage à limiter les déchets plastiques.
Premièrement, une bonne partie des matériaux entreposés dans le bac de recyclage sont rejetés une fois arrivés au centre de tri parce qu’ils sont mal rincés. C’est ce qu’on appelle la “contamination” et c’est une complication qui rend les matériaux en question invendables.
À Montréal, par exemple, ce problème de contamination touche 7.5% des déchets dits recyclables. Ces éléments contaminés se retrouvent donc avec les ordures de la poubelle classique. Et après ? La plupart des déchets vont ensuite dans les centres d’enfouissement, un procédé qui dégage une grande quantité de biogaz et peut également contaminer les sols et nappes souterraines.
La vente des matériaux recyclés est une pratique commune, mais qui présente aussi des enjeux écologiques. Il est d’abord très difficile de tracer le cycle de vie d’un produit recyclable une fois qu’il est vendu et exporté.
D’autre part, la vente de ces déchets produit également un certain degré de pollution, si ce n’est qu’au moment du déplacement, puisque ces exportations sont souvent faites vers les pays émergents d’Asie. En effet, une bouteille de shampoing en plastique à usage unique continue alors son cycle de pollution en faisant un voyage de milliers de kilomètres pour être, dans la plupart des cas, incinérée une fois arrivé à destination.
L’incinération, notamment du plastique, est un procédé qui produit à son tour un indice de pollution puisque des composants chimiques se retrouvent ensuite dans l’air. Qu’est-ce qui est donc recyclé directement sur place ? Qu’est-ce qui est réellement recyclé au Québec ? Au Québec, un bilan récemment publié annonçait que 61% de ce qui est bel est bien recyclable dans votre bac est traité dans la province, et 39% est exporté pour être “recyclé” ailleurs.
Voici quatre gestes à adopter pour améliorer votre tri à la maison :
Bien que le recyclage soit une pratique automatique pour beaucoup, on oublie souvent la suite du cheminement de nos déchets une fois triés. Même les matériaux recyclés produisent un certain degré de pollution, que ce soit par manque de rinçage, ou parce qu’ils sont ensuite exportés pour être traités ailleurs.
La solution ? Incorporer des pratiques anti-gaspillage, favoriser les contenants réutilisables et opter pour des produits respectueux de l’environnement. Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez aussi jeter un œil à notre article sur la préservation des cours d’eau.
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